31 mai 2007

31 mai : Permanence le matin aveyron le soir

Ce matin, la pluie m'a tenu à ma permanence de campagne à Saint Chély d'Apcher contrairement à ce que j'avais prévu. Je reçois un(e) candidat(e) concurrent(e) qui désire utiliser les toilettes de ma permanence. Nous échangeons quelques mots avant qu'il (elle) ne parte. Il (elle) a l'air sympathique.
L'après-midi, j'ai lu les circulaires des concurrents et j'ai répondu à des obligations professionnelles.
Il est 16H45 je pars en direction de l'Aveyron. Une amie radicale, conseillère régionale André Goumont, m'a téléphoné hier pour me demander de venir soutenir la candidate radicale Sophie Rénac pour un grand meeting au Théatre de Villefranche de Rouergue à 20h30. J'ai accepté bien entendu. Nous avons rendez-vous à 18H à Laissac.

à suivre ...

J'ai retrouvé Francis, Michel, Alexandre, etc.
Ce fut une belle réunion à Villefranche et l'organisation fut à la hauteur.
Jean-Michel Baylet aussi a été remarquable.
Nous sommes allés ensuite au Globe. J'ai bu exceptionnellement une bière de printemps. Puis, nous avons empruntés le chemin du retour.
Arrivée à Saint Chély à 2H00.

30 mai 2007

30 mai et troisième jour à marvejols avec J. Marie. On nous presse !

(Sur les hauteurs de Marvejols en regardant vers Mende)

Il est 14 heures. Je fais une pause un peu plus longue que prévue initialement. Je quitterai Saint Chély d’Apcher pour retourner à Marvejols à 15H après être passé récupérer des documents chez mon imprimeur et saluer une amie travaillant chez un opticien.

La matinée a commencé par un appel d’un(e) candidat(e) concurrente qui souhaite savoir si j’ai payé l’occupation de la salle « le Cheval Rouge » à l’occasion de ma réunion publique à Marvejols. Je lui indique que non pour la bonne raison que je ne fais aucune réunion publique.

Vous savez déjà tout ça !

Je lui explique qu’en principe et pour les réunions politiques la salle est mise gratuitement à disposition des candidats. Que je trouve même, pour la somme modique dont il s’agit, la demande de Jean Roujon stupide. A moins qu’il s’agisse d’une erreur de secrétariat… Je lui conseille de téléphoner à la préfecture.

Cette personne me parle de la transhumance qui avait lieu dimanche dernier où elle pensait me voir avec tous les autres.

Je lui dis que je ne transhume pas.

Manifestement, ils y étaient nombreux : mon "ami" Morel en campagne bien sûr, annoncé au micro par le pote poète (on ne change pas une équipe qui gagne !), Edith Guccini, Dominique Aulas, etc.

Je raccroche.

Le téléphone sonne. Il s’agit de « radio eaux vives ». Ils me courent après depuis deux jours pour avoir une interview d’Emmanuelle ou de moi. Ils doivent l’annoncer dans la LN. C’est urgent. Je comprends : Depuis 6 mois je ne suis plus publié dans la LN. Sauf une fois avec une photo bidon où on ne voit ni Emmanuelle ni moi. La photo est minuscule étroite pour ne montrer que 5/6 personnes alors que nous étions si nombreux. Morel lui est de face avec sa bande.

Depuis le début de la campagne officielle : rien ! Que dalle !

Oups c'est vrai : ils ont annoncé que je suis candidat (sans se tromper de circonscription) : mille merci !

Alors s'ils pouvaient annoncer l’interview de radio eaux vives cela ferait moins boycott ! N’est-ce pas messieurs les "VRAIS" JOURNALISTES ?


Ah oui, j’allais oublier un évènement insignifiant : cette lettre que j’ai reçu de la LN vendredi 25 mai et adressée probablement à tous les candidats :


Mende le 24 mai 2007


Madame, Monsieur,


Dans le cadre des élections législatives, "La Lozère Nouvelle" réalise un dossier spécial qui sera inséré dans le numéro du vendredi 8 juin.


Nous souhaitons que tous les candidats(e)s s’expriment et nous vous demandons de nous adresser avant le lundi 4 juin (dernier délai), un texte d’une vingtaine de lignes pour expliquer les raisons de votre engagement.


Vous pouvez nous faire parvenir votre réponse par courrier à l’adresse du journal ("La Lozère Nouvelle" service Rédaction, BP 17, bd des Capucins, 48000 Mende) ; par fax (04 66 49 43 38),

ou bien par internet : redaction@lozere-nouvelle.com

Nous vous demandons également de joindre à votre envoi votre photo.

Avec nos remerciements, veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’assurance de nos respectueuses salutations.

(Signature de quelqu’un)


Au regard des semaines écoulées et des derniers numéros de ce "journal" et probablement du numéro suivant est-il besoin de faire un commentaire ?

Peut-être diront-ils qu'ils n'ont pas réussi à me joindre ? Qu'ils n'avaient pas mon numéro de téléphone ? Mon adresse ?

Les lozériens en ont assez de ce comportement bidon et stérile. Messieurs les "journalistes" de ce truc vous devriez retrouver et réviser votre code de déontologie !

Finalement, après avoir hésité, Emmanuelle et moi n'avons pas non plus l'intention de donner aucune interview à "radio eaux vives", nonobstant la gentillesse des journalistes contre lesquels nous n'avons aucun grief mais dont la radio appartient aux mêmes personnes !

Bon ! J'ai assez parlé de vous les gars, les marvejolais m'attendent !

A 10 heures je rejoignais Jean-Marie et nous avons fait comme hier mais dans un autre quartier de la ville. De superbes rencontres !
Mais, je suis en retard , j'y vais !
A ce soir (si je ne rentre pas trop tard)!



Comme je suis rentré trop tard je m'y colle ce matin du 31 mai :

La journée a débuté par une rencontre émouvante avec cet homme opéré des yeux et qui voit de moins en moins. Il a perdu sa femme trois années après son départ à la retraite. Elle lui disait « Papa regarde comme je fais un jour cela te servira » Il s’en souvient avec émotion ses yeux se mouillent. Il avait 5 frères et 3 sœurs, tous décédés. Il a un fils qui n’habite pas la Lozère et une nièce qui vient de temps en temps.

Nous parlons de sa vie au quotidien. Il perd la mémoire. Il conduit encore pour aller faire ses courses. Il nous dit qu’il ne distingue plus très bien les distances et les formes mais qu’il n’a pas le choix. Lorsque nous arrivons il met une casserole sur le feu (la cuisine se trouve au rez-de-chaussée), nous montons à l’étage, au salon.

La maison est encastrée dans la montagne et le jardin se trouve à l’étage. Il nous montre le travail qu’il y fait. Un gros écureuil passe d’arbre en arbre manifestement habitué. Je lui en parle. Il me demande : « vous voyez un écureuil ? ». Je lui réponds oui et même qu’il est très gros. C’est un beau et grand jardin qui nécessite beaucoup de travail physique pour cet homme qui souffre du dos. Il y travaille trop. Nous lui recommandons d’en faire moins. Nous revenons au salon. Nous, nous demandons comment il peut préparer ses repas. Il a un livre de recettes qu’il lit avec une énorme loupe.

Aujourd’hui il a nettoyé des choux fleurs comme sa femme lui a appris. Il nous en parle à nouveau avec des larmes aux yeux cette fois. Il l’aimait.

« Bon, en attendant vous ne pouvez pas continuer comme ça, il vous faut une aide ménagère » lui dis-je. Il aimerait mais n’a pas les moyens. Il ne connaît pas ses droits. « Je ne suis pas imposable » dit-il. Je prends ses coordonnées…

Avant de prendre congé je lui indique que sa casserole est cuite. On se précipite en bas !

Dans le même quartier, on rencontre ensuite une bonne trentaine de personnes parmi lesquelles un ancien gérant de centre équestre, un postier grossier et à Droite toute ! (c’est rare), un chef d’entreprise sympa, une grand-mère qui se plaint de ses petits enfants qu’elle surveille avec beaucoup de difficultés (devant nous ils ont l’air sages les "monstres" !), une femme nous montre son installation de récupération d’eau de pluie. Nous parlons avec elle longuement, une autre qui nous offre des cerises…

L’après-midi j’y retourne seul. Je fais la connaissance du frère d’un adjoint au maire de Saint Chély d’Apcher. Lorsque je sonne à la porte sa femme m’accueille avec un large sourire qui vaut tous les discours. Nous parlons beaucoup. Puis elle m’invite à aller saluer son mari qui nous a observé jusque là en silence et du coin de l’œil au fond du jardin. Il nettoie des marasmes des oréades (dits mousserons). Il m’invite à l’intérieur et m’offre un verre de jus d’orange. On joue à la devinette… Je découvre l’identité de cet homme charmant et drôle. Les deux frères ne sont pas du même bord politique. La fille arrive en voiture. Elle est manifestement très pressée. La petite fille (déjà grande) a oublié un instrument de maquillage. A son âge (que je devine) c'est un instrument indispensable ! Elle aussi (la fille pas la petite fille) est très agréable. Nous parlons rapidement politique et elle part.

Puis je continue de maison en maison en faisant à chaque fois de belles rencontres jusqu’à cette femme qui s’occupe avec soin de ses fleurs en parlant à la voisine perchée sur son balcon. Elle est pleine de malices et d’intelligence. Cela se voit. Nous discutons déjà depuis une bonne demi-heure lorsque son mari arrive. Il traverse la cour sans s’arrêter, sans nous jeter un regard, dépose ses affaires puis vient s’asseoir près de nous avec un léger sourire.

Nous discutons toujours. Il m’écoute. Le sujet principal est l’agriculture. Lorsque enfin, il intervient dans la conversation, c’est avec un véritable technicien de l’agriculture que je découvre avoir à débattre. Il connaît le sujet autant que moi. Après la confrontation des idées, nous sommes à quelques nuances près sur la même longueur d’onde. Ouf ! J’ai eu chaud !

Je lui propose de rester en contact !

Il pleut !

Il est 20H10 et il est temps de rentrer.

A Saint Chély je rencontre un ami et nous décidons d'aller dîner au restaurant le Donjon.
C'est très bon et c'est propre !
La serveuse est une de mes très anciennes étudiantes. Je lui fais la bise. Je l'appelle Sarah ! Je me trompe de prénom. Elle sourit gentiment sans me faire la moindre remarque. Elle a toujours été très douce et réservée, ça je m'en souviens.
Nous rencontrons beaucoup de personnes avec lesquelles nous discutons politique sans que je sois à l'initiative du sujet. Elles m'encouragent toutes ! Ce sont des jeunes qui en ont assez du système...
Il est très tard lorsque je rentre enfin me coucher.
Sur mon portable un message d'Emmanuelle. Elle me dit être avec moi par la pensée. Je le sais !
Nous discutons par sms jusqu'à ce que ...je me réveille le lendemain matin sans avoir répondu à son dernier message....



29 mai 2007

29 mai : Deuxième jour à Jéricho !

(On approche de Marvejols en venant de Mende)

Elle va tomber car elle vacille ! Mais ici trois jours suffiront…

Elle tient par ce qu’on en dit et parce que ceux qui ont osé l’ont fait en tremblant.

Il est 15 heures lorsque je téléphone à mon avocat pour répondre à une interrogation concernant un procès interminable comme tous les procès.

Il me parle d’abord de ma campagne et me dit qu’il faudrait en faire le tour comme pour Jéricho. Il croit la mission hors de portée humaine.

Ils disent des choses sur la Lozère qui finissent par devenir vraies parce que personne n’ose dire autre chose. Les malheureux ! Esclaves de ce qui a triomphé d’eux !

Je suis rentré un peu avant pour déjeuner en vitesse, la même chose qu’hier, réchauffé au micro-onde.

Bien avant, la matin, je suis passé par Mende récupérer les informations sur la commission qui avait lieu au Gymnase Saint Privat. Il n’y avait rien d’important sinon des grammages et quelques couleurs non respectées.

Demain, vérification des enveloppes envoyées aux électeurs.

Les informations collectées, je roule en direction de Marvejols.

Je commence à nouveau par le tour du centre-ville. La ville est calme. Je vais à la boulangerie et à la maison de la presse.

Ce matin j’ai choisi un nouveau quartier sur les hauteurs de Marvejols. J’y déploie la même énergie que la veille. Tout se passe à peu près de la même façon.

Une femme qui hésite à m’ouvrir me reconnaît finalement et me fait rentrer. Nous parlons beaucoup. Elle a un charme certain. Cette ancienne factrice est paisible. Elle veut que ça change et elle le dit bien. Je reste debout très longtemps, tout le temps, parce que nous avons tellement de choses à dire sur la Lozère et sur ceux qui la dirigent, que nous n’avons ni le temps de nous asseoir ni le temps de nous apercevoir que nous sommes restés debout.

Ailleurs, un homme me fait rentrer aussi et me fait comprendre qu’il est satisfait du système actuel. Il m’explique qu’il souhaite que la Lozère soit entourée de barbelés de deux mètres de hauteurs pour que lui et tous ses amis de droite gardent la Lozère bien à eux. Inutile de lui expliquer la fraternité et l’intérêt du partage. Pourtant, il m’offre à boire…je remercie gentiment et prend vite congé.

J’aperçois un homme et son fils qui réalisent des travaux de maçonnerie. Je m’approche et la conversation est engagée. Cet homme ancien cadre supérieur d’une grosse entreprise est à la retraite. Il est très connu à Marvejols. C’est un empêcheur de gérer n’importe comment en rond.

Il me dit qu’il a une très bonne retraite et est prêt à partager. Il souhaite la répartition juste de la richesse pour tous. Il me demande si je sais combien gagne Claude Bébéar (Pdg AXA) au poste qu’il occupe à la sécurité sociale. Je dis non.

Il me demande d’aller vérifier et que c’est vraiment honteux. Il ne comprend pas que la presse n’en fasse pas état et que les gens ne soient pas révoltés mais préfèrent s’en prendre aux petits. Il dit vive le facteur car personne n’a jamais contesté ses chiffres et que c’est lui qui avait raison.

Apparemment la rémunération de Bébéar est une fortune pour cisailler la sécu… Je lui dis que si je ne trouve pas je le rappellerai dans deux jours pour avoir le chiffre.

A 16H30 appel de "radio eaux vives" qui appartient au même propriétaire que la LN. Nous en parlerons plus tard ici !

A 17 heures j’assume mon heure de cours avec mes élèves de Terminale : Sujet d’examen.

A 18 heures je retourne en campagne à Sarroul, Herbouze, Albaret le Comtal, Trémouloux etc.

Je m’arrête sur la route plusieurs fois pour saluer les gens que j’aperçois.

Je passe pas mal de temps dans une ferme ici. Là, c’est une assemblée générale qui se tient avec pastis et autre. Nous sommes une bonne dizaine accourus pour l’occasion. Il y a des jeunes et des moins jeunes des femmes et des hommes. Ça blague mais en même nous faisons des projets politiques sérieux pour la commune des Monts Verts et tout le Nord Lozère.

A 21 heures, je rentre à la base…

28 mai : Une journée à Marvejols


(L'entrée de Marvejols en provenance de Saint Chély d'Apcher)

Ma journée a commencé à 8H par la vérification que mes 28 000 circulaires et mes 56 000 bulletins étaient bien arrivés là où il fallait pour la mise sous enveloppe par la préfecture.

J’ai eu l’information à 9H30 : Tout est ok ! Ouf !

J’ai alors pris l’autoroute en direction de Marvejols où j’ai passé toute la journée à rencontrer les lozériens chez eux jusqu’à 20 heures avec une interruption de 20mn pour déjeuner dans une boulangerie - sandwicherie.

J’ai commencé par aller « respirer la ville ». Mon petit tour me permis de rencontrer des personnes qui allaient se révéler importantes plus tard… Il y avait beaucoup de magasins fermés, quasiment tous. Je fis irruption dans un bar attitrant tous les regards et m’adressant à tous en même temps. Tous prirent mon papier écoutant ce que je disais à chacun d’eux. Au moment où je sortis (je n’avais pas l’intention d’y séjourner très longtemps), le bar qui émergeait à peine de la brume matinale dans un relatif silence, troublé seulement par le chuchotement de la télévision centrale qui diffusait les images du tiercé en préparation, s’anima d’une discussion sur ce que chacun venait d’entendre.

J’étais déjà loin !

D’abord les habitations collectives. Inutile de vous dire que j’ignore complètement le nombre de personnes que j’ai rencontrées. Il y en eut beaucoup. Enormément. Mais je m’investissais pleinement à chaque fois. Chaque rencontre fut unique et passionnante.

Combien de fois ais-je bu quelque chose (froid chaud) et quoi ? Je ne sais ! Une seule fois alcoolisée et avec tellement d’eau ! C’était une crème de châtaigne. Oui c’est ça !

Extraordinaire ce beau couple marocain et leur salon au milieu duquel la jeune maman arrangeait son linge avec une grande délicatesse. Elle est belle et si jeune. Elle travaille à Marvejols et y est bien. Son mari est entrepreneur en coupe forestière. Il est jeune lui aussi. Ils habitent cet immeuble privé plutôt chic pour Marvejols. Ils envisagent de demander la nationalité française, car ils sont en France depuis si longtemps.

A l’étage au-dessus un couple de Marvejolais d’origine, rivalise avec eux d’hospitalité. Ce n’est pas l’immeuble qui est comme ça, c’est tout Marvejols qui me reçoit merveilleusement. Huit sur dix savent qui je suis avant que je ne me présente. Nous discutons pratiquement et exclusivement politique. Il n’y a pas de temps mort…

Je vais d’appartement en appartement, les gens m’informent des logements vides, des caractères des uns et des autres. Une femme m’introduit chez sa voisine, une mère chez son fils, les enfants me saluent, je cours, je vole !

Là, je prends le temps : C’est une femme qui m’explique qu’elle travaille depuis 16 ans comme gardienne de nuit en CDD. C’est révoltant ! Je note son nom lorsque son mari arrive. Lui, est employé municipal, il n’est pas mieux servi, il s’en va dans la cuisine…

A côté, un couple étrange, lui est architecte me dit-il et candidat à la mairie de Marvejols. Il a commencé à former son équipe. Ils sont déjà dix. Il se renseigne pour savoir combien coûte une campagne électorale. L’intérieur de la maison est animé par un chien qui ne me lâche pas d’une semelle. Il me renifle, me colle, me machouille, m’emm… Le reste est du domaine de la quatrième dimension et n’a pas à être raconté ici par respect pour les gens qui me reçoivent. Bref, je prends congé après avoir tenu au moins 10 bonnes minutes.

Dans un autre immeuble un couple me reçoit pour me dire qu’ils vont voter UDF ou plutôt Modem. Je leur dis qu’il en faut. Ils m’offrent à boire. Nous discutons à peu près 45mn. Je crois finalement qu’ils sont embêtés d’avoir déjà donné procuration avant de partir en clinique. Tant pis pour eux, ils ne participeront à l’aventure qu’au deuxième tour (et par procuration) !

Avant de partir ils m’envoient chez les voisines. Elles sont de Droite me disent-ils, mais…

Je crois qu’ils me croient capable de faire ça ! Ah si seulement c’était vrai !

De maisons en maisons, toutes les histoires de Marvejols y passent. Les grandes et les petites. Je me régale. Je me sens chez moi !

Je rencontre des acteurs de la petite histoire politique locale. J’ai les détails cachés de la grande histoire locale (celle qui est dans la presse). Sur les familles X et Y. On remonte aux de Chambrun (le grand-père, les fils…) les autres aussi… Qu’est-ce qu’on rigole bien à marvejols. L’affaire Desmarets, le CAT de la Colagne, le directeur viré, j’en passe et des meilleurs, actuels ou futurs, la clinique, la ZRR, la tannerie, tout y passe.

Il y a trop à dire on va directement vers la fin de la journée sinon on n’est pas couché :

Elle se passe chez cette dame de 80 ans en août prochain. A 14 ans fille d’une famille de 4 enfants de Monjézieu elle a été placée à Marvejols dans cette famille G. Elle revenait chez elle à vélo le samedi où le dimanche en fonction de ses congés. Elle épousa un apprenti boulanger et ils partirent travailler à Saint Chély d’Apcher. Ils eurent 7 enfants. Elle travailla énormément. Elle me répète souvent : « les choses sont et puis elles ne sont plus. C’est la vie d’artiste ». Son récit est précis. Elle rend visible et colorés par les mots des évènements de plus de 60 ans. J’ai perdu toute trace de la raison de ma présence chez elle.

Aujourd’hui, elle a mal au dos. Je devine ses filles très attentionnées et s’occupant bien d’elle. J’écoute en silence peut-être une heure et demi le récit de sa vie. C’est à la fois beau et triste.

Elle adore se rendre aux festivités de la ville où on la laisse rentrer gratuitement. L’après midi elle fait sa promenade, regarde jouer aux boules, se rend ensuite au café sur la place et rentre.

Il est 20 heures, je rentre aussi.

27 mai 2007

Toute une semaine !

(la Tour d'Apcher debout dans la brume)

Emmanuelle part à Paris lundi ou mardi prochain pour évènement familial imprévu. Elle y reste toute la semaine.
Mes pensées et toute mon affection l'accompagnent.
Les rendez-vous radio et les nombreux déplacements que nous avions prévus ensemble ne sont pas annulés mais j'y serai seul.
Nous avions trouvé beaucoup de joie à rencontrer ensemble les lozériennes et lozériens de la circonscription. Cette semaine prévue à Marvejols, La Canourgue, Meyrueis, Saint Germain du Teil, et Chanac, nous voulions y être tous les deux quasiment tous les jours.
J'y serai bien tous les jours !

26 mai 2007

26 mai Marvejols et Saint Léger du Malzieu

(A gauche les hauteurs et l'église à droite vers le lac et la Mairie)


Ce matin, j’étais à Marvejols. Pas au marché mais en ville chez les commerçants. Je suis passé tout de même par le marché où j’ai rencontré des amis.

J’y ai croisé cette dame que je n’avais pas vu depuis plus de trois ans. Une ancienne cliente de Saint Chély qui habite Montrodat. Elle était accompagnée de sa fille et de son petit fils. Des gens charmants. Nous avons longuement discuté d’avant et aussi de politique bien sûr….

Et puisque j’y étais, j’ai fait le tour des marchands toujours aussi sympathiques, tous.

Puis, je suis allé rencontrer les commerçants que j’étais venu voir initialement. Les échanges furent très intenses. Certains dont je croyais qu’ils pouvaient être absents pour maladie étaient bien là et nous avons échangé les quelques mots qu’il fallait…

Un petit tour pour voir des amis importants et organiser une rencontre prochaine et il était déjà 12H30. A la porte de la ville, j’ai croisé Dominique Aulas et Serge Souton (candidats socialistes) qui filaient à un rendez-vous. Celui-ci m’arrête et me dit avoir quelque chose pour moi. Il s’agit d’une photo prise lors de mon intervention au meeting socialiste de Marvejols où j’avais été invité par Alain Bertrand. C’est une photo de profil qui n’apporte rien mais qui m’est offerte avec gentillesse. Je la prends donc, remercie et pars. Ils sont biens Serge et Dominique mais j'espère que les socialistes de la circonscription feront ce que nous avons fait pour Ségolène Royal et qu'ils voteront utile (c'est-à-dire pour moi) au premier tour (donnant-donnant quoi !). Je ne dirai pas gagnant-gagnant vu comment ça s'est terminé...

L’heure de rentrer en vitesse pour déjeuner des pâtes et un fruit puis hop en voiture. Car, j’avais rendez-vous à Saint Léger du Malzieu pour la tournée du village et environs avec un ami, ancien conseiller municipal.

Sur la route, je pense à ce meeting organisé par les socialistes du département, un jeudi, trois jours avant le deuxième tour de l’élection présidentielle au cours duquel Georges Frêche a exposé par le menu, devant plus de 200 personnes, les faiblesses du programme de Ségolène Royal dont il a dit qu’il était nul et inapplicable. Au cours de ce même discours il a dit que : « les communistes sont à la fin de leur cycle historique mais plutôt que d'en prendre acte, ils préfèrent se laisser découper en morceaux et mourir au pied du drapeau ». Vraiment, le plus proche de la fin de son cycle n’est pas celui qu’on croit !

La tournée à Saint Léger du Malzieu, fut extraordinaire !

Elle commence par un café extra dans un endroit agréablement aménagé. Nous discutons un peu de l'actualité politique et des déclarations de JM Baylet. Je dis qu'il faut les entendre dans une période très spéciale où les français sont K.O. Socialement hypnotisés et intellectuellement paralysés par l'incapacité de la Gauche à avoir de l'audace. Ils adhèrent au discours de Sarkozy rassembleur à la veille d'une échéance importante que la Gauche doit passer avec un relatif succès...

Puis on commence vraiment la visite de la commune. Une jeune fille à laquelle je me présente comme le candidat à l’élection m’annonce à sa mère au téléphone : « maman c’est le prochain député du département ». Une Pythie ? J’en accepte l’augure.

Tout le monde nous reçoit au-delà de nos espérances. Tous me connaissent déjà. Sauf ces gens qui viennent de s’installer en Lozère et qui me disent voter à Droite par réflexe depuis toujours et ne liront pas mon document (de peur de changer d’avis ?).

Il y eut aussi des moments d’émotion, d’apesanteur comme avec cette jeune fille malade (incurable, je l’apprends après) qui m’embrasse avec tellement de douceur… A une époque peut-être aurais-je pu lui dire « Tout ce que j’ai, je te le donne ! » mais aujourd’hui je me sens si démuni, si faible devant cette inéluctable humanité que certains ne savent évaluer qu'avec or et argent !

Après ces rencontres, il est déjà près de 20 heures, retour à Saint Chély d’Apcher.



25 mai 2007

Vendredi, jour du poison !


"Tout semble être contre moi, les deux chambres, le pouvoir civil, le pouvoir militaire, les journaux à grand tirage, l’opinion publique qu’ils ont empoisonnée. Et je n’ai pour moi que l’idée, un idéal de vérité et de justice. Et je suis bien tranquille, je vaincrai ".

Emile Zola



23 mai 2007

22 et 23 mai


Le 22, j’ai collé les affiches dans le Nord de la circonscription.

C’est une activité que je veux faire moi-même parce que c’est l’occasion de rencontrer aussi les élus et les citoyens. j'ai eu d'ailleurs de belles rencontres trop longues à raconter ici. Je ne relaterai donc que quelques échanges :

Aux Bessons tout était en place

Au Fau de Peyre, j’ai aidé le maire à ranger les panneaux qui étaient dans un désordre total. « On les avait mis comme ça pour les présidentielles » m’a dit-il dit. « Mais moi je ne suis pas encore candidat à l’élection présidentielle » lui ais-je répondu. Et nous avons fait du rangement ensemble avant que je ne colle mon affiche.

La Fage Montivernoux n’a prévu que huit emplacements.

A Saint Laurent de Veyres les panneaux avaient encore les affiches de l’élection présidentielle. J’ai fait de mon mieux et j’ai fait transmettre par un voisin très sympathique mes condoléances au maire qui venait de perdre son épouse dans la nuit.

A Fournels tous les emplacements étaient propres (comme neufs) sauf le mien et celui du Front National (pur hasard bien sûr). A ma demande, l’adjointe au maire aidée de la secrétaire de mairie, a fait le nettoyage. Elles ont été très bien.

A Terme : R.A.S

A Saint Chély d’Apcher : aucun panneau. Je colle partout où on peut coller quelque chose.

La Garde R.A.S.

A Albaret Sainte Marie je discute avec un homme qui nettoie au jet sa maison et les alentours communaux.

A Chaulhac Je crois qu’il faut faire soi-même son panneau

A Julianges idem. Une dame confirme, de sa fenêtre grillagée serrée, que cela fait trente ans qu’elle y habite et qu’elle n’a jamais vu de panneau électoral.

A Saint Léger du Malzieu, Le panneau portant les emplacements 1 et 2 (FN et moi) est considérablement éloigné de la porte d’entrée de la mairie. Le panneau portant l’emplacement 4 (Morel) est collé à la porte (pur hasard). Il faut presque pousser le panneau pour entrer : sacré démocrate !

Le Malzieu : les panneaux ne sont pas installés parce que le maire pense que c’est pour la semaine prochaine. C’est son adjoint qui le lui aurait dit. « Vous êtes le maire le plus drôle de Lozère » lui dis-je. Il rigole comme un tordu ! Mais il me prend mon affiche et promet de l’installer dès le lendemain. Sacré Jean-Noël ! Puis il me demande si je désire réserver la salle pour des réunions publiques. Je lui dis non. Je lui dis aussi qu’il devrait être le premier à voter pour moi. Il sourit et je pars.

A Blavignac les panneaux sont au fond d’une cour derrière la mairie. Celui qui trouve l’emplacement a le droit de voter deux fois : une fois à gauche et une fois à droite.

En Arcomie je discute avec un couple nettoyant des perches. Les panneaux sont au Bacon.

Au Bacon tout est ok

A Albaret le Comtal les panneaux sont numérotés à l’envers de telle sorte que le n° 4 se trouve près de l’entrée de la mairie.

A Arzenc d’Apcher il y a un seul panneau portant l’invitation à la réunion publique du PS

A Saint Juery tout est ok

A Chauchailles je discute très longtemps avec une famille d’exploitants agricoles très accueillants. J’y retournerai le 23 avec Emmanuelle

A La Fage Saint Julien aucun panneau je colle sur l’emplacement de la mairie.

Retour à Saint Chély d’Apcher

Le 23 mai

Fournels : Cette fois avec Emmanuelle nous commençons par Fournels. Nous allons au marché et discutons avec les gens et les marchands. Puis nous allons dans les bars. Nous ne payons de coup à boire à personne. NOus ne le faisons jamais.

Puis nous nous rendons à Noalhac. Nous retrouvons un couple avec lequel nous avons discuté au marché de Fournels. Ils nous invitent chez eux, nous offrent un verre. Le mari nous raconte ses tribulations ailleurs et ici, ses projets en attente ou bloqués et nous en repartons une heure plus tard. Nous apercevons une jeune femme et ses enfants. Nous, nous approchons. La discussion s’engage et elle nous fascine par son courage, son énergie, sa pensée. Elle est formidable vraiment. Je l'ai écouté avec attention et la force de ses convictions n’a pas masqué sa sensibilité et son humanisme. J’ai beaucoup apprécié ces quelques minutes que nous avons partagées avec elle et qui ont été pour Emmanuelle et moi (nous en avons parlé après) des minutes de douceur et de vérité.

Nous lui promettons de revenir. Nous le ferons !

Je tiens à présenter Emmanuelle à cette famille rencontrée la veille à Chauchailles. Des gens bien. Nous y allons en effet.

La halte déjeuner a lieu chez Tintin à Fournels. Nous discutons là avec les clients. Puis nous repartons pour Albaret le comtal rencontrer les gens chez eux.

A Albaret notre affiche est recouverte par celle de la LCR. Il faut dire à leur décharge que là aussi les numéros sont inversés.

Au milieu de tout cela il y a eu d’autres rencontres dans de petits hameaux avec des gens vraiment intéressants, certains que nous connaissions déjà et d’autres que nous rencontrions pour la première fois. Mais il y a trop à dire pour le dire ici.

Après une halte à Recouls pour saluer une dame (qui est absente) nous rentrons vraiment fatigués.

21 mai 2007

Sauts d'obstacles

(Saut d'obstacle au Concours Complet d'Equitation du Legta de Civergols il y a quelques jours : Excellente organisation !)

Mes amis des autres départements, candidats aux législatives, se posent beaucoup de questions sur ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire au cours de la campagne (dimension des affiches, affichage sauvage, commission de propagande etc.) Ici pour moi c'est simple : Il n'y a pas de loi !
La campagne ressemble beaucoup à une série de sauts d'obstacles avec les obstacles mouvants.
Samedi lorsque j'ai fait le tour de la circonscription pour voir où en était la pose des panneaux, j'ai vite compris - avec au passage des échanges avec quelques maires, conseillers ou agents municipaux - que chacun devait se débrouiller comme il pouvait pour s'en sortir.
Le nombre d'emplacements prévu par candidat ne correspondant pas du tout à ce que m'a gentiment donné la responsable du bureau des élections de la préfecture. Des maires me faisant bien comprendre qu'il n'était pas question que le matériel soit prêt pour la date officielle de début de campagne soit le 21mai à 00H00 (pas 24H comme l'auraient compris certains). Bien sûr cette situation avantage considérablement les candidats en poste qui le sont déjà tellement par ailleurs grâce au soutien ostensible d'une certaine presse.
Alors vous comprenez qu'en ce qui me concerne je n'allais pas me laisser impressionner par le bon vouloir de la préfecture pour bouger tout ce beau monde en temps utile.

Je me suis affiché là où je pouvais et quand la pluie me laissait le temps de le faire.

Mais aujourd'hui, il n'y a pas guère plus de fait (désolé pour la tournure mais il faut s'adapter...). Saint Chély d'Apcher attend on ne sait quoi. Aucun panneau aucune info ! Aumont-Aubrac m'a planqué le panneau derrière une motte de terre à mille lieux du bureau de vote de telle sorte que même avec une longue vue vous n'y voyez rien. Il avait l'air d'être fier monsieur le maire de son opération et pas question de mettre deux emplacements par candidat comme l'indique la préfecture. Ah ça non !
A Marvejols sur certains panneaux il reste encore les affiches de l'élection présidentielle comme par hasard uniquement sur deux emplacements le n° 1 et le n° 2 (le mien). A serverette les panneaux sont complètement dégeulasses et c'est peu de le dire.
A Saint Alban aucun panneau, mais pourquoi faire ?
A Lajo, il y a les panneaux, mais juste devant, les travaux continuent avec camion et tas de sable montant jusqu'en haut. Pour lire il faut d'abord jouer au château de sable.
Au Malzieu rien ! (Rien d'anormal...)
Et c'est comme ça quasiment partout. De temps en temps comme à la Chaze de Peyre un maire a fait ce qu'il fallait faire (panneaux propres numérotés de 1 à 10 (Ah, lui il sait), abords nettoyés, etc.) à peine croyable exactement comme en démocratie...

En fait il semble que certains attendaient que la préfecture leur indique le nombre de candidats définitifs (connu depuis vendredi) avant de songer à nettoyer les panneaux (il n'y a pas de petites économies...). Le plus simple c'est d'ailleurs d'attendre le second tour (s'il y a lieu) car il y a nettement moins de panneaux à poser et si on pouvait carrément supprimer les élections "le pognon qu'on pourrait économiser !"
En Lozère si la préfecture n'existait pas qu'est-ce qu'on deviendrait ?
Ils vont avoir des choses à se dire à la commission de propagande !

Demain j'y retourne, on verra bien.



20 mai 2007

Dilmanche 20 mai


(1) Puisque rien n'est prêt pour l'heure H
Nous SI ! Avec Emmanuelle en pleine action

(2) Le "Point sublime"
(3) Nous arrivons à Chanac

Avec Emmanuelle, nous avons vraiment fait un grand tour et rencontré beaucoup de monde. Toujours selon le même principe : sérénité. Nous prenons le temps, avec ceux que nous rencontrons. Nous sommes allés à La Capelle, Chanac, Le Villard, Barjac, Cultures, St Georges de Levejac, St Rome de Dolan, Les Vignes, Fraissinet de Fourques, Gatuzières, Hures la Parade, Le Rozier, St Pierre des Tripiers.

Nous avons vérifié en même temps la pose des panneaux d'affichage. Rien ne correspond aux indications préfectorales ni en nombre ni en temps. Une vraie anarchie !
D'ailleurs, très rares sont les mairies qui respecteront la mise place des dits panneaux pour ce soir minuit. La Droite entend retarder le plus possible les affichages. Nous, je peux vous dire qu'ils ne nous impressionnent pas et qu'on ne les a pas attendu....

Comme toujours les contacts furent excellents. Nous avons été bien reçu, même par cette responsable d'office de tourisme qui selon toute vraissemblance votera le furet. Elle lui ressemble d'ailleurs...

Nous avons déjeuné au "Point sublime" d'où la vue est si belle sur les gorges du Tarn.

De très nombreuses personnes ont remarqué et nous ont demandé les raisons de notre absence du journal qui n'a pas (plus) de journalistes dignes de ce nom. Vous savez le truc de propagande sectaire qui s'imagine être incontournable et que nous lisons tous pour les petites annonces. Nous avons préféré nous abstenir de répondre.

Lundi et mardi je m'occuperai de ces fameux panneaux et de visiter les cantons de St Chély d'Apcher, St Germain du Teil et le massegros.
Mercredi : Visites avec Emmanuelle des Cantons de Aumont-Aubrac, Fournels, La Canourgue.
Jeudi, vendredi et après, nous aviserons plus tard...

19 mai 2007

Samedi 19 mai


Saint Laurent de Muret (à quelques km de Marvejols)
Les villageois sont très accueillants. A tour de rôle ils fleurissent l'Eglise. Ils s'entendent bien mais les conseils municipaux sont un peu hard et il y a trop de maisons vides.

La veille déjà je m'étais retrouvé seul du côté de Montruffet, Lajo, Mialanes, Fraissinet, St Privat du fau, les Amourettes, etc. J'avais regretté qu'Emmanuelle n'ait pas été là. Elle se serait régalée de rencontrer tous ces gens, de discuter avec eux, de découvrir dans les propos de cette dame tant de malices.

Mais aujourd'hui quelle merveille! Bien sûr il y a des choses que je ne peux pas vous dire.
Pour le reste, Joseph droit comme un i et pourtant déjà plus de 80 ans, assis sur le socle de cette croix qui marque l'entrée du village. Il m'a raconté le pays d'il y a si longtemps. C'est là que le facteur est passé à tombeau ouvert. Certainement un entrainement pour un rallye prochain...A moins qu'ils (les facteurs) ne soient plus payés qu'à la lettre depuis la disparition du service public...
A Mialanes, cachée derrière le fourgon du boucher ambulant une dame m'observait. Il faut dire que mon déplacement en voiture à une allure d'escargot avait de quoi inquiéter sérieusement. Finalement après que je me sois présenté, on a bien rigolé. Le boucher ne fut pas en reste et toute la Lozère est passée en revue par le menu.
Au moment de partir j'ai aperçu un ami de Chassignoles. En fait il y avait toute la famille. Même Marie 7 ans une vraie comédienne ! La grand-mère aussi, tellement gentille, que je connais depuis près de 20 ans. Donc je suis resté plus longtemps que prévu à Mialanes.

Aujourd'hui, après Saint Alban, Rimeize, Les Estrets, Serverette et Marvejols, là où je me suis vraiment plu, c'est à Saint Laurent de Muret. Petit village dont la plupart des maisons sont fermées mais où les gens sont très accueillants.
Vous aurez compris que je ne donne pas les noms des gens que je rencontre. Cette dame et sa fille ont été super. Nous avons parlé d'agriculture, de pêche, des tourbières, de la revendication des élèves infirmières de voir reconnue leur formation à Bac plus trois, ce qui est une revendication légitime que je soutiens.
Avec une autre, nous avons parlé de ce fameux chase neige garé depuis si longtemps devant l'église du village et sur la place que le maire traîne à faire déplacer au prétexte que l'engin est en panne. Je me suis souvenu que c'est ici qu'une bonne partie du conseil municipal a démissionné parce que le Maire "tuste son âne" sans trop écouter l'avis des autres. C'est tellement commun...
J'ai eu d'autres belles rencontres dans ce village très étendu dont cette jeune agricultrice et ses trois enfants.

Puis je suis reparti en direction de Saint Léger du Malzieu que j'ai traversé pour retourner à Julianges. Là j'ai taper la bavette avec un de ces gardiens de granit (c'est de moi) qui sont la mémoire du pays. Vous savez ce sont ces hommes que vous n'apercevez pas quand vous n'avez pas l'oeil exercé et qui par leur vêtement et leur immobilité se fondent dans le paysage. Vous croyez traverser un village désert quand tellement d'yeux vous ont observé. Plusieurs fois, tandis que nous discutions de tout et de rien, est passé à toute allure sur son tracteur flambant neuf ce jeune agriculteur d'à peine 20 ans. Il vient du village d'à côté donner un coup de main. Il se servait du tracteur comme d'une moto : à fond les manettes. Il volait carrément dans (sur) les ruelles du village.
Un appel téléphonique des amis d'Aveyron m'a rendu aux urgences du temps Il était déjà 20 heures, l'heure de mettre fin à cette journée de campagne.

Demain, retour d'Emmanuelle en campagne avec moi. Et oui même le dimanche !
Nous allons du côté de Meyrueis. C'est le sud de notre circonscription.

16 mai 2007

AGISSONS !

Avec vos suffrages, Emmanuelle et moi, nous représenterons l’ensemble du département en étant otages d’aucun lobby. Vous m’avez vu investir tout le territoire et tous les sujets depuis vingt ans, cherchant inlassablement et avec audace à imposer ici nos valeurs républicaines, humanistes et populaires. Le temps est venu du renouveau, de la fin de la culture de la corruption et des intérêts claniques. Je serai le candidat de l’ouverture, de la modernité de nos valeurs, du refus des divisions, de la libération de la parole politique et de l’acceptation des projets indépendants. Avec vous et bien tranquilles, malgré le boycott d’une certaine presse qui empoisonne l’opinion publique par son sectarisme, nous réussirons.

Emmanuelle et moi nous avons réceptionné nos affiches de campagne aujourd'hui. Elles sont belles !
C'est cette photo qui la compose. Pour le slogan il est simple court et précis : Agissons ! C'est un ami qui nous avait proposé : "Agir pour l'avenir". Moi je pensais à "Construisons notre avenir" Mais c'est Emmanuelle qui a tranché. Elle en a assez des mots du bla bla elle c'est l'action qu'elle veut. Elle m'a dit : Agissons ! c'est tout. Laz Lozère a besoin de l'action, AGISSONS ! Alors voilà c'est notre slogan et c'est devenu plus qu'un slogan. Pas de débat interminable, de réunion où le candidat se raconte et fait des photos. Alors on va dans les villages et les maisons et on voit où il faut agir. Mais finalement sans blague c'est ce que je fais depuis si longtemps ici. Je comprends pourquoi on s'est entendu tout de suite Emmanuelle et moi.

Cet après-midi, nous avons eu quelques visites dans notre permanence et nous sommes allés à la rencontre des commerçants de Saint Chély d'Apcher. C'etait très bien !
Demain, nous poursuivrons paisiblement nos rencontres.
Nous ne ferons aucune réunion publique. Nous avons décidé de continuer comme depuis huit mois : rencontrer les gens paisiblement chez eux et prendre le temps de parler de leur quotidien.






13 mai 2007

Construisons notre avenir sereinement



Depuis le 6 mai, Nicolas Sarkozy, le nouveau chef de l’Etat, de notre beau pays est désormais élu, il va falloir faire avec…

Mais est-ce une raison pour baisser les bras, se laisser abuser, exploiter en subissant toujours plus l’injustice ?

NON ! C’est pourquoi, en tant que citoyenne du pays de la liberté, des droits de l’homme, je ne peux en rester là, sans rien faire avec le sentiment de tristesse qui m’envahit depuis cette date fatidique.

Malgré tout, il faut rester «POSITIF» et se tourner vers l’avenir, NOTRE avenir !

Personnellement, faisant mes premiers pas en politique (même si Joël me dit souvent pour me rassurer : « nous faisons tous de la politique »), je désire m’impliquer intensément dans un premier temps pour notre cher département, la Lozère.

Pour nous, pour nos enfants, mais surtout avec vous tous.

Si enfin, nous pouvions penser à ce que nous voulons construire ensemble sans crainte. Au lieu de nous taire comme d’habitude, puis ensuite râler, comme d’habitude.

Nous aimons la Lozère ? Alors respectons-là et que l’on nous respecte aussi, surtout dans nos droits les plus élémentaires de citoyens;

Nous ne pouvons plus rester indifférents, face à des situations qui sont devenues catastrophiques en Lozère à force de maintenir les mêmes personnes au pouvoir sans jamais oser protester ou simplement admettre que le cours des choses peut changer, simplement parce que nous le voulons !

La situation environnementale est catastrophique malgré les discours officiels. Les journaux relatent fréquemment des situations organisées au gré d’accommodements qui priment sur les textes en vigueur.

La situation touristique aussi est désespérée et nous avons perdu une grande partie des visiteurs par manque de volonté des pouvoirs politiques actuels qui ont laissé se dégrader cette économie.

J’exprime ma crainte que l’agriculture lozérienne soit sacrifiée aux évolutions européennes parce que les responsables locaux n’ont pas pris, en temps opportun, les moyens de soutien appropriés.

Je constate comme vous la désertification de nos villages, de nos centres-villes au profit de zones plus ou moins heureusement et stratégiquement implantées.

Des sites culturels que l’on ferme. Des trafics ferroviaires qui deviennent inexistants. Des artisans, des commerçants, qui mettent en trop grand nombre, la clef sous la porte. L’emploi des jeunes aussi pour lesquels on ne fait rien.

Je reviendrai un peu plus, sur tous ces sujets dans un prochain texte, avec des exemples concrets, une fois plus d’infos en main.

Que va-t-il rester comme patrimoine, richesse, aux générations futures si nous ne faisons rien aujourd’hui ?

Et puis, il y en a assez des injustices, des discriminations sociales ou raciales gratuites, des privilèges accordés avec d'obscures contreparties, des méthodes abusives et peu orthodoxes que tout le monde connaît mais contre lesquelles on ose rien faire parce qu’il y a pression. J’espère ne pas avoir à en subir de près ou de loin en raison de mon engagement car cela voudrait dire que j’ai drôlement raison !

Je veux être à l’écoute de toutes les injustices, les discriminations sociales, je veux que mes compatriotes puissent penser et parler librement. Je ne veux pas de sanction contre ceux qui pensent autrement que moi. Je ne veux plus entendre, sous le manteau, le récit de méthodes si peu orthodoxes et si abusives. La liberté d’expression est un droit garanti par la constitution française, appliquons-la en Lozère ! J’entends ça et là des témoignages de pressions subies. Il faut que tout ça s’arrête désormais.

Je crois en la démocratie, à la liberté de pensée et d’expression.

Depuis quelques jours, ma suppléance auprès de Joël Yoyotte-Landry devenant officielle, je reçois de plus en plus de marques d’encouragements, cela me fait chaud au cœur et me donne des ailes. Celles de la liberté, et m’ouvre une lueur d’espoir.

Le jour de l’inauguration de notre permanence de campagne à Saint-Chély d’Apcher, j’étais très impressionnée, intimidée, puis au fil de la soirée, je me suis détendue et j’ai osé mon premier discours public spontané et sincère.

J’ai rencontré des personnalités d’une grande générosité et puis des gens comme moi, des lozériens vrais soucieux et révoltés disant : Il faut que ça change !

Merci à Renée et Michel de m’avoir « entraîné » dans cette belle aventure qui commence tout juste pour moi.

Merci à mon compagnon, Jean-Louis pour son soutien.

Merci à Joël de me faire confiance (je ferai également tout pour que vous aussi me fassiez confiance) et de donner l’occasion à une Lozérienne de souche, fille d’un artisan en étain à Banassac, de pouvoir s’exprimer et prouver au reste du département qu’on peut, à La Canourgue ne pas être d’accord !

J’espère que vous me ferez confiance,

Avec humilité et détermination nous arriverons ensemble à faire avancer les choses.

A bientôt

Emmanuelle DUPONT

12 mai 2007

INAUGURATION




Merci aux nombreux amis venus de Nîmes et d'Aveyron pour l'inauguration de notre permanence de campagne à Saint Chély d'Apcher. Merci surtout à Lisbeth Grail qui a représenté merveilleusement la Direction nationale et qui a fait une intervention pleine de subtilités, ainsi qu'à Andréa Goumont, Conseillère régionale et Déléguée Nationale, qui a très bien exposé la situation et à parlé de moi en des termes si élogieux...à Francis Martin Président de la fédération d'Aveyron et Daniel Rozoy, conseiller municipal, qui ont fait le déplacement et sont restés dîner avec nous malgré le trajet de retour à une heure tardive.
Merci enfin à tous les amis, voisins et autres qui sont venus nous soutenir.
Ce fut une superbe soirée. Tout le monde voulait parler et raconter quelque chose. Nous avons ensemble, chacun à sa façon, refait du radicalisme le socle de la pensée politique "parfaite".
Emmanuelle a exprimé très clairement une partie des raisons de son engagement à mes côtés et en Lozère. Son intervention a séduit par sa vérité et sa force.
Désormais, elle interviendra sur ce blog librement. Je crois même qu'elle désire me faire passer dès demain son premier texte.

Puis intervinrent, Gaelle, Claude, Jacques, Christian, Renée, dans un tourbillon de remarques diverses mais homogènes dans la nécessité de changer les choses ici en Lozère. De mettre fin à ce pouvoir du passé, violent et hautain.

Ensemble et sereinement nous allons construire notre avenir !

Cependant, j'ai oublié de prendre des photos de l'évènement. Il faudra attendre que l'on m'en envoie.
Manifestement, notre inauguration n'est pas passé inaperçue selon les premiers témoignages qui me sont parvenus ce matin et qui faisaient la comparaison...(Mais cela ne nous regarde pas...). "Tout de même, être député "sortant" (comme il se qualifie lui-même), louper l'inauguration de sa permanence avec seulement quelques élus présents et faire comme au siècle dernier, courir après les gens dans les bars en leur payant des "coups à boire", pour cacher la misère, et pour qu'ils votent pour vous, quelle tristesse" !
Et bien ça, le député "entrant" ne le fera pas, même si tout ça ne nous regarde pas...

A près de minuit, les jeunes ont eu l'idée (ma journée avait commencé à 5 heures) d'aller boire un verre dans un bar. Et nous voilà partis. Nous nous retrouvâmes 6 dans ce bar jusqu'à une heure qui s'est sérieusement rapprochée de celle du réveil du lendemain. C'est comme ça !

La photo du dessus, c'est l'une de celles que nous avons faites ce matin, Emmanuelle et moi, pour les documents de campagne.
Bon, je vous quitte là car je vais au Legta assiter aux épreuves nationales d'équitation.

A+

10 mai 2007

C'est elle : Emmanuelle DUPONT



J'ai un immense privilège à vous présenter ce soir ma suppléante pour l'élection législative de la seconde circonscription de notre département.
Avant qu'elle ne cherche à se dérober (en vain) aux médias sous la pression de sa réelle modestie. Mais elle a d'énormes qualités.
Emmanuelle est, autant que moi, révoltée par l'injustice. Elle a horreur de se soumettre à ceux qui croient avoir tiré de l'élection au suffrage universel la légitimité de la violence qu'ils exercent. Et avec elle, nous allons sereinement changer les choses en Lozère. Nous allons montrer, avec vous, à partir d'ici, qu'il est possible de faire autrement et de réussir à retrouver la noblesse de la politique.
Elle est de la Canourgue : un bel endroit...
Pour sa vie privée vous verrez avec elle, si toutefois elle désire vous en parler.
Moi, je la trouve extra !
Vous verrez, elle vous plaira.

Rendez-vous vendredi 11 mai à 18H30 à l'inauguration de notre permanence de campagne au 4 rue du clocher à Saint Chély d'Apcher.
Je vous ai préparé un truc un peu curieux, mais délicieux : un apéritif à base de rhum et de gentiane.
Vous voyez le truc ?

08 mai 2007

Sereinement, passons ici à autre chose !



Malgré la défaite nationale, ici nous devons passer à autre chose. Et ici, c'est moi qui combat devant ! Alors, à partir d'ici et avec vous, j’imagine un autre espace élargissant les bases de la démocratie pour fonder une pratique nouvelle. J'imagine un département sorti de l'archaïsme et des abus de faiblesse. J’imagine déjà une action judiciaire indépendante, confortée et transparente. Des institutions rendues plus efficaces, plus solidaires et plus agiles. J’imagine une réforme de la gouvernance des entreprises, une régulation de la croissance économique créatrice d’emplois et de richesses prenant en compte des objectifs sociaux environnementaux et civiques. J’imagine la culture reconnue comme le socle de toute évolution de civilisation. J’imagine la République retrouvant ses atouts, s’installant au cœur du changement en Lozère, en France, en Europe et dans le Monde. Il est temps de donner réellement aux citoyennes et aux citoyens accès à la vie politique, de les introduire au cœur d’une République lisible, proche, ouverte, accueillante et efficace. J’imagine rendues à nos institutions ce qu’elles n’auraient jamais dû perdre : leurs assises populaires.

Nous n'attendrons pas 5 ans. Notre première action s’inscrit en Lozère dans les urnes. Sereinement, maintenant et ensemble, il faut agir !

07 mai 2007

Le jour de la défaite


Nous attendions hier soir (ce 6 mai 2007) les résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle, bien calés dans nos chaises.

Des amis suisses nous ont appelés pour nous dire à 19 heures l’affreuse nouvelle : C’est Sarkozy à 53% !

Mais nous avons attendu jusqu’au bout. Et puis ce fut le choc et la tristesse.

Alors j’ai rédigé en vitesse un communiqué de presse en prenant un peu de celui de JM Baylet

« Les français ont choisi démocratiquement leur président pour 5 ans et je lui souhaite de réussir dans l'intérêt du pays. Je tiens à rendre hommage à Ségolène ROYAL qui, malgré les obstacles internes et externes, a mené une campagne courageuse et digne. J'en appelle à la lucidité de la Gauche et au rassemblement efficace dans la perspective des élections législatives.

Je félicite les jeunes qui ont massivement choisi Ségolène ROYAL pour rénover la politique et construire une nouvelle république, à l'évènement de laquelle nous devons encore travailler. »

Voilà, c’est fini pour aujourd’hui (jour de repos et d'analyse) et demain est un autre jour de combat.

03 mai 2007

Poésie de la nuit d'ici 3


SOMBRE DISPUTE


Viens voir, c’est la fin des choses qu’on aimait

Le doux matin fleuri parfumé sous la brise

Le crépuscule calme qui berce le mois de mai

Et le rire des enfants quand leurs cheveux d’or frisent


Viens voir les flamboyants sur la route de Castin

Ils ont posé leurs fleurs sur le chemin qui saigne

Viens voir l’écume des vagues sur l’océan d’or fin

Qui couronne à l’aube les enfants qui se baignent.


Viens voir le ciel comme un tapis qu’on roule

Les magnolias qui pleurent sous le vent des regrets

Mes vieux papiers tâchés par cette encre qui coule

Des larmes qui s’étalent où ma main est passée


Viens voir, c’est la fin des choses qu’on aimait

La myrrhe de ton corps répandue sur mes lèvres

Tes seins et tes secrets que mon souffle animait

La lave incandescente de notre amour en fièvre


Viens voir comme je me brise sous tes mots qui me blessent

Mon cœur à ciel ouvert comme un val inondé

Mon fleuve qui déborde de larmes qui me laissent

Sur la rive déserte comme un bateau échoué


Viens voir ce que je cache quand ma peine m’étouffe

Quand je reste en silence, loin de celle que j’aime

Comme un bateau perdu qui lance une chaloupe

Mais jamais ne revoit un jour la rive indemne.


Si je te disais tout ce qui perce ma peau

Verrais-tu mon naufrage dans le flot de tes mots ?