20 juillet 2012

Prolégomènes de la violence salariale


Partout dans le monde, en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique, les salariés crient contre une violence mondialisée qui n’est pas celle de la force physique mais de la puissance économique désincarnée, et pour un temps encore seulement, anonyme. Partout dans le monde s’écrit en même temps et à plusieurs mains, la plus traumatisante page de l’histoire de l’humanité.
A Manesar dans l’Haryan, en Inde, l’usine Maruti Suzuki est arrêtée, ce vendredi 20 juillet 2012, après une émeute du personnel qui a vu la mort du gérant et l’intention de la police d’arrêter les 3000 salariés de l’usine pour meurtre. En France, l’entreprise Peugeot a annoncé son plus vaste plan de licenciements pour cause de mondialisation. Les salariés menacent d’une révolte sans précédent. En Espagne, en Grèce, au Canada les foules se rassemblent dans les rues par centaines de milliers pour protester contre des plans d’austérité ayant pour seul fondement, un slogan que personne ne sait expliquer : la poursuite de la croissance mondiale. Dans le même temps, la raréfaction et le très inégal partage des ressources naturelles, cumulés à une situation climatique catastrophique et une explosion programmée de la population mondiale ne sont plus des hypothèses.
D’ailleurs les élites autoproclamés qui triomphaient dans les années 90, malins, ont disparu des postes de télévision et se sont déjà  réfugiés dans l’obscurité des multinationales laissant la pleine lumière aux savants de second ordre que la vanité garde encore hypnotisés sous les projecteurs.
Les hommes politiques de tous bords tentent d’empêcher l’explosion immédiate grâce au leurre électoral mais parviennent mal à dissimuler les orgies bancaires.
Dans ces premières douleurs d’un long enfantement, le monde se prépare à accoucher d’un monstre nouveau et beau !