29 mai 2007

29 mai : Deuxième jour à Jéricho !

(On approche de Marvejols en venant de Mende)

Elle va tomber car elle vacille ! Mais ici trois jours suffiront…

Elle tient par ce qu’on en dit et parce que ceux qui ont osé l’ont fait en tremblant.

Il est 15 heures lorsque je téléphone à mon avocat pour répondre à une interrogation concernant un procès interminable comme tous les procès.

Il me parle d’abord de ma campagne et me dit qu’il faudrait en faire le tour comme pour Jéricho. Il croit la mission hors de portée humaine.

Ils disent des choses sur la Lozère qui finissent par devenir vraies parce que personne n’ose dire autre chose. Les malheureux ! Esclaves de ce qui a triomphé d’eux !

Je suis rentré un peu avant pour déjeuner en vitesse, la même chose qu’hier, réchauffé au micro-onde.

Bien avant, la matin, je suis passé par Mende récupérer les informations sur la commission qui avait lieu au Gymnase Saint Privat. Il n’y avait rien d’important sinon des grammages et quelques couleurs non respectées.

Demain, vérification des enveloppes envoyées aux électeurs.

Les informations collectées, je roule en direction de Marvejols.

Je commence à nouveau par le tour du centre-ville. La ville est calme. Je vais à la boulangerie et à la maison de la presse.

Ce matin j’ai choisi un nouveau quartier sur les hauteurs de Marvejols. J’y déploie la même énergie que la veille. Tout se passe à peu près de la même façon.

Une femme qui hésite à m’ouvrir me reconnaît finalement et me fait rentrer. Nous parlons beaucoup. Elle a un charme certain. Cette ancienne factrice est paisible. Elle veut que ça change et elle le dit bien. Je reste debout très longtemps, tout le temps, parce que nous avons tellement de choses à dire sur la Lozère et sur ceux qui la dirigent, que nous n’avons ni le temps de nous asseoir ni le temps de nous apercevoir que nous sommes restés debout.

Ailleurs, un homme me fait rentrer aussi et me fait comprendre qu’il est satisfait du système actuel. Il m’explique qu’il souhaite que la Lozère soit entourée de barbelés de deux mètres de hauteurs pour que lui et tous ses amis de droite gardent la Lozère bien à eux. Inutile de lui expliquer la fraternité et l’intérêt du partage. Pourtant, il m’offre à boire…je remercie gentiment et prend vite congé.

J’aperçois un homme et son fils qui réalisent des travaux de maçonnerie. Je m’approche et la conversation est engagée. Cet homme ancien cadre supérieur d’une grosse entreprise est à la retraite. Il est très connu à Marvejols. C’est un empêcheur de gérer n’importe comment en rond.

Il me dit qu’il a une très bonne retraite et est prêt à partager. Il souhaite la répartition juste de la richesse pour tous. Il me demande si je sais combien gagne Claude Bébéar (Pdg AXA) au poste qu’il occupe à la sécurité sociale. Je dis non.

Il me demande d’aller vérifier et que c’est vraiment honteux. Il ne comprend pas que la presse n’en fasse pas état et que les gens ne soient pas révoltés mais préfèrent s’en prendre aux petits. Il dit vive le facteur car personne n’a jamais contesté ses chiffres et que c’est lui qui avait raison.

Apparemment la rémunération de Bébéar est une fortune pour cisailler la sécu… Je lui dis que si je ne trouve pas je le rappellerai dans deux jours pour avoir le chiffre.

A 16H30 appel de "radio eaux vives" qui appartient au même propriétaire que la LN. Nous en parlerons plus tard ici !

A 17 heures j’assume mon heure de cours avec mes élèves de Terminale : Sujet d’examen.

A 18 heures je retourne en campagne à Sarroul, Herbouze, Albaret le Comtal, Trémouloux etc.

Je m’arrête sur la route plusieurs fois pour saluer les gens que j’aperçois.

Je passe pas mal de temps dans une ferme ici. Là, c’est une assemblée générale qui se tient avec pastis et autre. Nous sommes une bonne dizaine accourus pour l’occasion. Il y a des jeunes et des moins jeunes des femmes et des hommes. Ça blague mais en même nous faisons des projets politiques sérieux pour la commune des Monts Verts et tout le Nord Lozère.

A 21 heures, je rentre à la base…