Adieu, monsieur Césaire ! (poésie)
(Huile - 2008)
Vous partez hélas cette fois pour toujours loin du pays natal
Mais vous laissez ici un air émancipé qui nous reviendra tous les jours
Comme un espoir de triomphe enfin par mille luttes héritées de nos pères d’ici et d’ailleurs, sur les forces qui avilissent en jouant opportunément, et parfois à l’écoeurement, un air d’uniques victimes ou d’honorables maîtres d’école.
Les voilà, qui se pressent encore colonialistes d’hier et d’aujourd’hui
pour triompher de vos combats en feignant plaindre votre mort
Ils dérangent notre conscience nègre et s’imposent à notre deuil
Ils vous proposent au Panthéon et expulsent vos enfants nègres
pourchassant les écoliers, pour remplir leurs sinistres quotas.
Entendent enfin vos lourds silences mais restent sourds aux prières
qu'ils étouffent dans des charters comme dans la grotte d'Ouvéa pour sauver leur "République" dont ils ajustent la devise aux intérêts de leur clan.
Adieu, Aimé Césaire !
Nous, nègres justes d’ici et d’ailleurs et tous les assoiffés de justice
ferons des armes miraculeuses de vos poésies de vos rêves.
Et demain encore debout, sur la vérité conquise, par vos aspirations humanistes
Sourires salés aux cristaux iodés soufflés par les Alizés de l’Atlantique
ou yeux bleus audacieux s’émerveillant du monde dans l’hiver bourgeois de Senden
Inébranlables ou fragiles, nous bâtirons le nouveau monde en réalisant vos poèmes
Alors, partez en paix, Monsieur Césaire et merci !
Aimé Fernand David Césaire Poète et homme politique français est né à la Martinique le 26 juin 1913 et décédé à Fort-de-France le 17 avril 2008. Inventeur de la Négritude.
Il fonda en 1934 avec Léon Gontran Damas, Guy Tirolien, Léopold Sédar Senghor et Birago Diop, le journal L’étudiant noir. Il s’est opposé à l’assimilation culturelle, au racisme sous toutes ses formes, et au colonialisme.
Die üblichen Wunder (poésie)
(Huile - 2008)
Es ist nicht, weil der Wind sich aufklärt,
Der Schatten, der deine Träume skulptiert,
Es ist nicht das Ende des Sommers
Diese goldenen Blätter, die deine Füsse bedecken
Es ist nicht für einen neuen Tag
Diese lebendige Sonne an deinem Fenster
Die gehören nicht einem neuen Meister
diese Kinderaugen, die dir zulächeln
Nur die liebe lädt diese üblichen wunder vor.
(Traduction des "Miracles ordinaires" par mes amies française et allemande : Isabelle et Caroline)
Pour "leur monde meilleur", jusqu'où iront-ils ces bouchers?
(Huile - 2006)
Fatmir Fertuna, Albanais de 18 ans, réfugié à Vesoul (Haute-Saône)
après l'assassinat de ses parents au cours des évènements de 1997 en
Albanie a été enfermé à la prison administrative pour étrangers (CRA)
du Mesnil-Amelot sur décision du préfet de Haute-Saône. Il faut bien
faire ses chiffres et livrer son poids d'expulsés au ministre !
Fatmir pourtant a un dossier de demandeur d'asile en cours à l'OFPRA.
On ne la fait pas à Monsieur le Préfet, s'il fallait que l'OFPRA
accorde le statut de réfugié ou que le préfet régularise tous ceux
dont les parents ont été assassinés, où irait-on ? Par ailleurs,
Fatmir souffre d'une maladie grave. Le médecin-inspecteur de Santé
Publique de Seine-et-Marne a donné un avis indiquant que son état de
santé nécessite une prise en charge médicale n'existant pas dans son
pays d'origine et qu'il ne peut pas voyager sans risque. Monsieur le
Préfet s'en fout. Il n'est pas là pour faire du sentiment, il est là
pour faire du chiffre.
Alors, Fatmir, 18 ans, orphelin et malade sera expulsé pour que la
terreur règne parmi les sans papiers et que d'autres Yvan (12 ans)
sautent par la fenêtre pour fuir la police et en restent handicapés à
vie, que d'autres Chulan Zhang Liu s'enfuient aussi par la fenêtre et
se tuent, que d'autres John Maïna se pendent en apprenant qu'ils
doivent retourner au pays où ils ont été martyrisés, que d'autres Baba
Traore se jettent dans la Marne plutôt que d'avoir affaire à la police
française.
Jusqu'où iront-ils ? Combien de morts, de handicapés, de traumatisés à
vie, vivant dans la terreur en France ou désespéré et perdant la tête
quand ils sont expulsés faudra-t-il pour que cesse cette politique
dégueulasse ?
La Section de Haute-Saône de la Ligue des Droits de l'Homme
RESF77 Réseau Education Sans Frontières de Seine-et-Marne
Faites le savoir en mailant, faxant, téléphonant à :
La Préfecture de Haute-Saône :
Tel : 03 84 77 70 00
Fax :03 84 76 49 60
Mail :
prefecture@haute-saone.pref.gouv.frAu Ministère de M. Hortefeux
Fax ministère de M. Hortefeux : 01 77 72 61 30 Standard 01 77 72 61 00
Conseiller du ministre :
patrick.stefanini@iminidco.gouv.frDirecteur de cabinet :
thierry.coudert@iminidco.gouv.frDirecteur-adjoint :
guillaume.larrive@iminidco.gouv.frConseillers techniques :
sabrina.belkhiri-fadel@iminidco.gouv.fr et
geoffroy.didier@iminidco.gouv.frà Matignon :
http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrireElysée :
http://www.elysee.fr/ecrire/index.htmlMaxime Tandonnet (conseiller immigration)
maxime.tandonnet@elysee.frGuillaume Larrivé, Directeur-adjoint cabinet du ministère R et D, sur
son blog
g@larrive.comBrice Hortefeux au Conseil régional Auvergne *Tél. :* 04 73 31 85
85 *Fax :* 04 73 36 73 45
_______________________________________________
Resf.info@rezo.net -
http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/resf.info
L'ombre de la Justice
Il est une vanité qui a lieu sur la terre : c’est qu’il y a des justes auxquels il arrive
selon l’œuvre des méchants, et des méchants auxquels il arrive selon l’œuvre des justes.
Ecclésiaste.
Les miracles ordinaires (poésie)
(Huile - 2007)
Ce n’est pas que le vent se lève
L’ombre des arbres sculptant tes rêves
Ce n’est pas la fin de l’été
Ces feuilles d’or couvrant tes pieds
Ce n’est pas pour un nouveau jour
Ce soleil vif à ta fenêtre
Ce n’est pas l’aube qui joue un tour
Les perles noires sur les jonquilles
Ce ne sont pas ceux d’un nouveau maître
Ces yeux d’enfant au-dessus des quilles
C’est l’amour qui invite ces miracles ordinaires