12 août 2008

Pourquoi je quitte le PRG après un intense investissement.


Je sais que malgré le peu de commentaires laissés ici ou là sur ce blog, vous êtes nombreux à me lire. Aussi vous dois-je, amis et lecteurs, les explications sur mon départ du Parti Radical de Gauche. Vous n’avez certainement pas manqué l’épisode ahurissant du congrès de Versailles où pour l’obtention de supposées bribes de leur jouet constitutionnel superflu : la 6ième République, une majorité de députés radicaux de gauche, par leur caprice infantile, ont concouru à renforcer un Président en chute libre dans l’opinion, lui permettant ainsi de retrouver la force de porter atteinte à l’essentiel : la protection sociale, la justice économique, l’éducation, la cohésion sociale et les libertés fondamentales. Aujourd’hui, vainement, on les retrouve hurlant dans le désert contre leur propre inconséquence. C’est pitoyable !

C’est la goutte d’eau qui fait déverser le vase déjà bien plein. Je crois avoir montré beaucoup de patience et de persévérance. Je ne suis pas resté en silence et bras croisés. J’ai dit ce qu’il y avait à dire aux congrès, aux universités d’été et partout où l’expression fut possible. Sur le terrain, j’ai montré l’exemple du combat audacieux, résolu et républicain. Je n’ai pas à rougir de mes résultats de tous ordres en la matière. Même si je n’ai pas pour habitude de claironner sur mon passage.

J’ai assumé mes responsabilités nationales jusqu’à cet autre épisode du référendum européen où j’ai démissionné de ma délégation nationale. Sur le terrain départemental, personne ne peut contester la valeur du travail accompli. Aujourd’hui, après moult réflexions et tentatives de faire entendre à l’intérieur la raison républicaine. Je quitte donc ce parti, de notables, spécialiste de la combine et incapable d’exister sur le terrain par l’action et l’audace politique. Décidément trop à droite et libéral pour être sincèrement au centre gauche. Sacrifiant le travail de la base à la réussite de quelques aventuriers du business, dans le tourbillon aveuglant de promotion des dociles, des tenus et des listés.

Il est l’heure d’en partir !

J’ai eu toutefois un grand plaisir à mener, aux côtés de certains d’entre eux, le combat radical. J’ai remercié ceux-là de m’avoir permis de croire, un temps, qu’avec le Parti Radical de Gauche c’était possible de changer les choses. Je veux conserver mes rêves, l’audace, l’humanisme et le radicalisme, aux antipodes de leur route collective, tracée par une direction opportuniste, soutenue par une poignée de députés et sénateurs qui chuchotent dans les couloirs, sans prendre position sur rien, les yeux rivés sur la liste qui sera validée par le PS à l'annonce de la prochaine élection générale. Préparer la relève ? Ils n'en ont cure. Ils sont la relève éternellement même s'ils daignent parfois répondre aux p'tits jeunes qui les regardent pieusement et les imitent déjà...

Voilà, à vous mes amis et visiteurs habituels ou occasionnels, je crois que j’ai tout dit.

Pour l’heure, je ne vais pas dans un autre parti politique. Je fais une pause.

Mais si je devais retourner en politique, ne me cherchez ni à droite, ni dans le no man’s land des apparatchiks, en tout état de cause !

Je serai bien à Gauche ! Sans aucun doute à Gauche !

2 Comments:

At 3:39 PM, Anonymous Anonyme said...

Les arguments de ton départ sont justes. C'est même dommage que tu aies raison Joël.
Bonne continuation dans le militantisme.

 
At 7:10 PM, Blogger Joël YOYOTTE-LANDRY said...

Merci Armand pour ton commentaire et le courage (oui)d'y mettre ce que je crois être ton vrai prénom. Des nombreuses personnes à avoir lu ce post tu es le seul avoir eu ce courage. D'autres au contraire ont "héroïquement" attendu que je sois enlevé (logiquement) de l'Intranet pour faire sur ce dernier un commentaire d'une platitude amusante et plein de flagornerie à l'égard de l'actuelle direction. Ah, quelle équipe ! Et quel beau week-end en perspective...

 

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