29 avril 2009

Un sale boulot !

C’est dingue comme on comprend mieux ce qui est relaté quotidiennement par le RESF dès lors que l’on rencontre des personnes qui de près ou de loin sont concernées par le comportement des administrations françaises assurant le traitement des étrangers, qu’ils soient ou non en situation régulière. On comprend mieux qu’un climat général, sous-tendu par une communication servant de tison à une voie électoraliste, orienté vers la dénonciation de l’étranger comme le bouc émissaire de tous les maux de la nation, soit propice à la culture des instincts primaires de certains agents administratifs.
On se rend compte, à l’approche de certaines de ces administrations et particulièrement préfectorales, combien, en notre nom, d’abus et d’injustices de toutes sortes, sont commis à l’abri des regards. On se rend compte, que nous avons perdu en fait et en droit d’ailleurs par manque de vigilance, un grand nombre de nos moyens de contrôle sur les administrations déconcentrées.
Le déplacement physique par exemple des services de la DDTEFP chargés d’accorder les APT (autorisation provisoire de séjour et de travail) dans les locaux de la préfecture, dans le même espace géographique que le service préfectoral chargé d’accorder les titres de séjour, a abouti à une contamination comportementale des agents de la Direction du travail (DDTEFP) : mépris, mensonges, retards exponentiels, dissimulations, pertes organisées de documents remis par les étrangers, etc.
Je ne parle même pas de ces atteintes intolérables aux droits et libertés fondamentaux des individus et en particulier des enfants étrangers dénoncés par le RESF et d’autres associations et qui renvoient aux périodes des rafles.
La France vit dans l’insouciance collective, noyée dans le quotidien des ses problèmes économiques, une nouvelle période honteuse !
En ce moment dans le feutre sombre des préfectures se fait un sale boulot !