11 juillet 2008

La fortune de la mendiante de Calcutta

(Mrs Laxmi Das)

Agée de 60 ans, Madame Laxmi Das, une mendiante de Calcutta, a déposé dans une banque ses économies réalisées pendant 44 années. La valeur de cette "fortune" s'èlève à plus de 30 000 roupies soit 500 euros.

Elle entra à la banque avec plus de 91 kg de pièces diverses. Le résultat de ces 44 années de dure mendicité lui permettra peut-être d'ouvrir un compte en banque et d'avoir une carte de crédit. Laxmi commença à mendier à l'âge de 16 ans au carrefour de Hatibagan, une rue très fréquentée au nord de Calcutta.

Elle dépensa avec parcimonie l'argent récolté pour ses besoins quotidiens et épargna les pièces dans des boites en fer. Elle avait un comportement très possessif à leur égard et était parvenu à remplir 4 boites recouverts seulement de sacs chez elle. Elle habitait dans un baraquement proche du carrefour. Les pièces venaient de partout et certaines trop anciennes, comme celles de 1961, n'avaient plus cours. Mais le porte-parole de la Central Banque of India, Shantanu Neogy, a indiqué qu'elles seront toutes acceptées car cette "femme était si pauvre qu'elle avait besoin du soutien de tous", précisant d'ailleurs qu'il s'agissait d'une directive qui venait de la Direction de la Banque nationale...

Madame Das informa la banque que ses économies avaient pour objectif de lui procurer une pension de vieillesse quand elle sera trop vieille pour mendier. Elle fut encourager à déposer cet argent lorsque l'officier de police Baidyanath Saha appris par la rumeur l'existence de cette petite fortune. Il n'était dès lors plus possible pour elle de garder sans risque ces pièces chez elle dans le bidonville. Les responsables de la banque se sont proposés pour lui fournir les meilleurs conseils pour l'utilisation de ses économies dès lors qu'il lui sera ouvert le compte et accordé une carte de crédit.

Madame Das a choisi d'ignorer ou n'a aucune idée de la fabuleuse contrebande de pièces qui a lieu en ce moment dans cette partie du monde et par laquelle les vieilles pièces indiennes sont acheminées au Bangladesh et fondues pour réaliser des lames de rasoir vendues sept fois leur valeur en qualité de pièces de monnaie. Ce florissant trafique a provoqué une forte augmentation du cours de la monnaie dans l'est de l'Inde forçant le gouvernement à faire baisser le cours du métal utilisé pour la fabrication des pièces en question.