23 juillet 2008

La démocratie indienne réagit,... elle !


Après le vote favorable à la confiance, qu’il a remporté suite à l’accord sur le nucléaire civil conclu avec les Etats-Unis, le gouvernement indien est accusé d’avoir procédé à des achats de votes. L’ensemble de la presse indienne parle de honte pour la démocratie.

L’affaire prend des proportions importantes entraînant des recompositions politiques. Une nouvelle alliance composée de quatre anciens alliés de gauche du gouvernement (Congress Party) ainsi que six partis d’envergure régionale dont l’un a pour leader une Dalit (ancien intouchable), madame Mayawati qui pourrait bientôt devenir le prochain premier ministre indien. Ces partis représenteraient près de 100 députés sur les 543 que compte le Parlement.

Le nouveau groupe ainsi formé a décidé de lancer une campagne nationale sur les problèmes d’inflation, le contrat passé avec le gouvernement des Etats-Unis portant sur le nucléaire civil et les suicides en grand nombre d’agriculteurs.

Le plus important des partis régionaux, le Bahujan Samaj Party (BSP) est dirigé par Madame Mayawati. Elle ne cache pas son ambition de devenir bientôt premier ministre et son rayonnement dans le pays pourrait bien l’y conduire.

Le chemin (achat des voix) par lequel le gouvernement a été sauvé est une grande perte pour la démocratie a-t-elle dit lors de sa première réaction après le vote de confiance.

C’est le principal parti d’opposition, le Bharatiya Janata Party (BJP), qui a déposé une plainte pour achat de votes, laquelle fait l’objet d’une procédure d’enquête, qui à ce titre, a procédé à l’exclusion de 8 de ses membres.