09 juin 2007


Ce matin, Emmanuelle et moi avons décidé de prendre la direction de La Tieule.

Nous y arrivons dès 10 heures.

Notre matinée commence avec la rencontre d’une jeune maman. Elle nous reçoit avec une véritable affection. Le courant passe. Elle sait qui nous sommes et est manifestement sensible à notre candidature. Sa façon de nous parler me touche vraiment. Il y a des rencontres comme celle-ci qui donne à la politique tout son sens. Nous discutons brièvement et efficacement. Nous prenons rendez-vous avec elle pour plus tard…

Dans le même village, nous entrons dans une habitation composée de gîtes bien aménagés. Les pièces sont décorées avec goût mais semblent vides. Nous empruntons des escaliers cherchant les traces d’une présence humaine. Après quelques minutes et au moment même où nous allions renoncer, une ombre flottante prend forme humaine quasiment à nos côtés. La femme se présente, nous aussi. Nous allons à l’essentiel. Elle comprend, semble acquiescer avec réserve. Au bas de l’escalier deux femmes apparaissent. Elle ne nous voient pas semble t-il. Elles parlent toutes trois comme si nous n’existions pas. Les deux femmes plus âgées disent croiser les doigts pour la plus jeune. Celle qui l’accompagne demande à notre interlocuteur si elle veut de quelque chose au marché : tomates, salades ? Elle répond.

En partant elles nous voient enfin et nous saluent.

Un petit tour du village, quelques chiens et des échanges plus tard, nous filons en direction de La Fagette.

Après la Fagette nous faisons un arrêt au Ricoux.

Une vieille dame nous reçoit très bien.

Plus loin un vieil home nettoie son dentier et nous reçoit au salon après.

Après les présentations approfondies, il nous parle de son expérience de la seconde guerre mondiale. Il fut enterré vivant par l’explosion d’un obus. Tiré par les pieds de ce linceul provisoire, il fut sauvé par le miracle des choix d’un ambulancier téméraire.

Le récit est précis, je m’en délecte jusqu’à ce qu’une ombre droite vienne se figer derrière nous l’air inquisiteur. Son fils est là. Il donne l’impression de ne pas être satisfait de notre présence ici. Il est là dirait-on pour mettre fin à la conversation de peur de voir le père convaincu. Je me lève, le salue !

Je recommence les présentations avec lui. Je lui dis pourquoi j’ai besoin de son vote. Il dit quelques mots sur la production bio qu’il semble pratiquer.

Je lui dis que je veux voir son frère le maire de la commune. Il croit qu’il est encore dans les champs.

Quelques rencontres plus tard nous partons en direction du Massegros, il est 13 heures. Il fait chaud et Emmanuelle désire boire quelque chose.

Nous décidons de faire une halte au restaurant ouvrier du coin.

En descendant de voiture un homme nous salue. Il nous a reconnu et nous dit travailler en Aveyron mais voter en Lozère. J’espère que c’est une façon de nous indiquer un vote favorable.

Le bar est occupé par toute une troupe qui nous dévisage. Nous disons bonjour à tous en leur serrant la main.

La discussion s’engage brève mais efficace.

Puis nous indiquons que nous désirons déjeuner ici.

Le repas est simple mais bon.

A la caisse, un homme nous salue. Il me connaît et me dit que sa fille serait heureuse de me revoir. A l’écoute du nom patronymique j’exprime aussi la joie de la revoir ! Elle dirige un camping. Je note son adresse mais je sais que je ne pourrai pas la voir tout de suite bien que je sois à proximité.

La visite du Massegros commence par les quartiers clefs. Nous faisons là aussi de belles rencontres dont celle de ce couple qui ne savait pas pour qui voter. Elle est remontée contre Sarkozy et ouvrière à la laiterie elle a une analyse très perspicace des choses.

Nous faisons, après avoir essuyé une tempête de mots, la trêve jusqu’à l’élection. Je note ses coordonnées…

Puis nous rencontrons encore des gens avec plus ou moins de bonheur.

A 15 heures nous sommes à Saint Chély avec G. Nous devons partir vers Julianges, Saint Léger du Malzieu, Chambaron, etc.

Les rencontres sont merveilleuses comme toujours.

Il est 20H lorsque que nous sommes libres enfin pour repartir. Nous devrions être déjà à Mende à l’invitation de F.Roux.

Nous assistons à la quasi totalité du débat qui a suivi. Puis nous partons.

2 Comments:

At 10:45 PM, Anonymous Anonyme said...

Félicitations à tous les deux, vous vous êtes bien battus, en toute honnêteté...
Pas une honnêteté de pacotille qui fait des sourires et des promesses par devant et qui au mieux après va à la pêche... Non une véritable honnêté un sens des valeurs républicaines qui reste langue étrangère pour beaucoup ici.
Vous avez gagné tous les deux le droit de vous regarder dans la glace fièrement tous les matins parce que de tout votre coeur vous avez essayé.
En tout cas merci pour votre courage et pour le travail énorme que vous avez réalisé.

 
At 10:23 PM, Blogger Joël YOYOTTE-LANDRY said...

Merci !

 

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