6 juin : Saint Chély d’Apcher, ma ville !
Elle est belle et insoumise cette ville au passé radical.
Aujourd’hui, Emmanuelle et moi nous y sommes restés toute la journée.
Elle nous attendait manifestement.
Quel accueil ! Cela m’a fait plaisir pour Emmanuelle cette immersion dans la ville profonde.
Celle qui nourrit les relations invisibles.
Saint Chély n’est pas ce que l’on en dit, pour qui, connaît les réseaux invisibles.
Il y a trois niveaux dans la cité Barrabande :
- La ville active commerçante et industrielle qui s’anime de façon conflictuelle en permanence. Quelques petits commerçants ringards et mesquins, jouent aux valets de "monsieur" dénonçant celui-ci et diffamant celle-là. Il rendent des services ! La grande majorité des autres tentent de travailler du mieux qu'elle peut pour s'en sortir.
- La ville des « has been » qui donne le change. Un groupuscule multiforme qui prend la parole de façon souvent intempestive pour se persuader d’être l’élite. Il se donne en spectacle en organisant une discrétion volontairement inefficace, dans des rencontres démodées. Chaque membre de cette communauté en perpétuelle recomposition est alimenté par l’adage : "J’en suis donc je suis"
- La ville profonde. Celle qui vit et respire l’authenticité du pays. Elle est invisible pour le nouvel arrivant en recherche de relations humaines. Ce qui décourage souvent celui qui n’a pas la patience d’attendre des années ou la chance de rencontrer un guide ou de nouer des relations d’amitiés avec un "gardien de granit".
C’est ma ville, l’énigme du département !
Emmanuelle en a été charmée aujourd’hui.
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