Adieu, si tu pars ! (poésie à mon amie)
Les languissantes heures de la nuit s’étirent pour retarder ce redouté voyage du premier jour de l’année neuve que nous allons faire ensemble.
Je sais que je te verrai au matin pour te quitter aux ombres lointaines, au bout de notre route glissante, ma sœur, mon amie. Mais quel bonheur d’être avec toi !
J’en emplirai mon cœur. Je savourerai sereinement les effleurements caressant de ma fière épaule, par ta tête répandant ta suave odeur, et tes cheveux soufflés jusqu’à mes lèvres mi-closes.
Que cette voie te conduise au soleil, fille de mon père, vers des yeux qui verront ta beauté ! Elle est au soleil comme un autre soleil, à la nuit comme une poussière d’étoile annonçant le jour.
Vois ! Nos amis sont là, tristes et silencieux, comme un fleuve au cœur grondant d’une ardeur invisible.
Tu as choisi ce jour pour lancer ta barque fragile. Vogue petite sœur !
Autour de toi, peu nombreux mais le cœur chargé d’un présent inestimable, nous chuchotons les mots, nous réservons nos gestes. Nous sourions sans te tromper, mais tu fais semblant de l’être pour nous apaiser, et tu souris aussi ! Ton cœur est en majesté couronné de grâce.
Et toi, douce amie, de mon amie, que tes yeux sont beaux ! Le ciel comme un amant sur ton amour repose. Il verse par ta présence du nectar sur nos lèvres salées. La poésie de ton amour me bouleverse et m’éloigne un peu d’elle.
Douce amie de mon amie que ton regard est droit et doux !
Tu lui tends des mots sur un parchemin brûlé et tu pars sans retour. Les hautes vagues de ton âme te font échouer sur la rive pour qu’elle n’en souffre pas. Tu redoutes la peine que pourrait lui causer ton naufrage. Tu tires au-dessus de toi le voile de la nuit inachevée et là, loin de nos regards, je sais que tu pleures. Tu ne reviendras pas. Que tu es belle, douce amie de mon amie, de cette délicatesse qui m’instruit !
Me voici seul désormais avec elle.
Dans le tumulte des jours de travail, je vis avec la foule, mais dans cet obscur jour d’adieu, je suis solitaire.
J’entrevois mal comment je parviendrai seul à sortir indemne de ces longues heures intérieurement pluvieuses.
Je pense à toi douce amie de mon amie, tes biscuits à la cannelle sont délicieux, avec eux, une vieille dame et le contrôleur des titres nous comblent de douceurs inattendues et nous amusent. Les vents agités auraient-ils comploté avec eux pour précipiter notre arrivée et emprisonner dans ces sourires la triste pensée de notre proche séparation ?
Emporte avec toi un peu de nous, comme nous gardons de toi précieusement tout ce que tu nous as donné. Garde-les comme des perles autour de ton coup et dans les yeux de ceux que tu croiseras elles brilleront comme un fanal.
Le voyage à peine commencé est déjà accompli. Nous savons que le temps qui vient est volé et qu’il nous faut le rendre sans tarder. Sans regarder en arrière.
Alors, je pars vite et tu sais qu’il faut que tu partes aussi !
Et déjà pour les aveugles tes traces s’effacent, là où tu occupais de ta volupté désinvolte et divine, l’espace. L’espace libéré abrite les renards et leurs regrets tardifs. Mais nous, nous avons gravé et avec jalousie, dans le marbre de notre amour, ton amour naïf et divin.
Va petite sœur ! Le tigre entendra tes silences. Où que tu sois, il aspirera puissamment dans un grondement sourd, le souffle de ta respiration. Il se souviendra de ton odeur. Il fera la nuit de son ombre dans les campagnes et les villes qui te seront hostiles, mais ceux qui t’accueilleront verront le jour éclatant. Il envahira tes secrets jusqu’à tes rêves de Mafate et de son regard perçant il te protègera. Par ordre royal, il sera juge de ceux qui te menaceront et pour tous ceux qui te soutiendront, par adoption, il sera miséricorde.
En ton absence, nous écrirons de la poésie pour distraire nos cœurs et nos yeux. Les éclats du soleil coloreront nos feuilles de papier. Accomplis ton rêve avec joie, char d’amour aux mains de ton Dieu et s’il le veut, tu nous reviendras. Nous avons peut-être encore tellement de choses à nous dire, avant que le Roi ne revienne…
Je sais que je te verrai au matin pour te quitter aux ombres lointaines, au bout de notre route glissante, ma sœur, mon amie. Mais quel bonheur d’être avec toi !
J’en emplirai mon cœur. Je savourerai sereinement les effleurements caressant de ma fière épaule, par ta tête répandant ta suave odeur, et tes cheveux soufflés jusqu’à mes lèvres mi-closes.
Que cette voie te conduise au soleil, fille de mon père, vers des yeux qui verront ta beauté ! Elle est au soleil comme un autre soleil, à la nuit comme une poussière d’étoile annonçant le jour.
Vois ! Nos amis sont là, tristes et silencieux, comme un fleuve au cœur grondant d’une ardeur invisible.
Tu as choisi ce jour pour lancer ta barque fragile. Vogue petite sœur !
Autour de toi, peu nombreux mais le cœur chargé d’un présent inestimable, nous chuchotons les mots, nous réservons nos gestes. Nous sourions sans te tromper, mais tu fais semblant de l’être pour nous apaiser, et tu souris aussi ! Ton cœur est en majesté couronné de grâce.
Et toi, douce amie, de mon amie, que tes yeux sont beaux ! Le ciel comme un amant sur ton amour repose. Il verse par ta présence du nectar sur nos lèvres salées. La poésie de ton amour me bouleverse et m’éloigne un peu d’elle.
Douce amie de mon amie que ton regard est droit et doux !
Tu lui tends des mots sur un parchemin brûlé et tu pars sans retour. Les hautes vagues de ton âme te font échouer sur la rive pour qu’elle n’en souffre pas. Tu redoutes la peine que pourrait lui causer ton naufrage. Tu tires au-dessus de toi le voile de la nuit inachevée et là, loin de nos regards, je sais que tu pleures. Tu ne reviendras pas. Que tu es belle, douce amie de mon amie, de cette délicatesse qui m’instruit !
Me voici seul désormais avec elle.
Dans le tumulte des jours de travail, je vis avec la foule, mais dans cet obscur jour d’adieu, je suis solitaire.
J’entrevois mal comment je parviendrai seul à sortir indemne de ces longues heures intérieurement pluvieuses.
Je pense à toi douce amie de mon amie, tes biscuits à la cannelle sont délicieux, avec eux, une vieille dame et le contrôleur des titres nous comblent de douceurs inattendues et nous amusent. Les vents agités auraient-ils comploté avec eux pour précipiter notre arrivée et emprisonner dans ces sourires la triste pensée de notre proche séparation ?
Emporte avec toi un peu de nous, comme nous gardons de toi précieusement tout ce que tu nous as donné. Garde-les comme des perles autour de ton coup et dans les yeux de ceux que tu croiseras elles brilleront comme un fanal.
Le voyage à peine commencé est déjà accompli. Nous savons que le temps qui vient est volé et qu’il nous faut le rendre sans tarder. Sans regarder en arrière.
Alors, je pars vite et tu sais qu’il faut que tu partes aussi !
Et déjà pour les aveugles tes traces s’effacent, là où tu occupais de ta volupté désinvolte et divine, l’espace. L’espace libéré abrite les renards et leurs regrets tardifs. Mais nous, nous avons gravé et avec jalousie, dans le marbre de notre amour, ton amour naïf et divin.
Va petite sœur ! Le tigre entendra tes silences. Où que tu sois, il aspirera puissamment dans un grondement sourd, le souffle de ta respiration. Il se souviendra de ton odeur. Il fera la nuit de son ombre dans les campagnes et les villes qui te seront hostiles, mais ceux qui t’accueilleront verront le jour éclatant. Il envahira tes secrets jusqu’à tes rêves de Mafate et de son regard perçant il te protègera. Par ordre royal, il sera juge de ceux qui te menaceront et pour tous ceux qui te soutiendront, par adoption, il sera miséricorde.
En ton absence, nous écrirons de la poésie pour distraire nos cœurs et nos yeux. Les éclats du soleil coloreront nos feuilles de papier. Accomplis ton rêve avec joie, char d’amour aux mains de ton Dieu et s’il le veut, tu nous reviendras. Nous avons peut-être encore tellement de choses à nous dire, avant que le Roi ne revienne…
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