Mais je n'oublierai pas (poésie)
Non, je n’oublierai pas, lorsque je partirai sous les portes d’Apcher
Ni les enfants oiseaux qui prirent leur envol dans l’axe de mes bras
Ni les yeux complices qui donnaient du soleil aux amis de combat
Ni les nuits sans sommeil au val de Marchevite au début de l’été
Ni le ballon roulant jusqu’aux pieds de Marie des pentes de Villechailles
Ni ses rires gigantesques, ni ses danses, ni ses sauts de cabris dans mes bras
Ni la pêche au sandre au lac de Laval où je ressemblais aux chasseurs de cailles
Ni les paroles de ceux qui comprennent enfin avec trop de retard
Ni les yeux de ces femmes qui gardaient les étoiles pour je monte haut
Ni les bras de ces hommes qui portaient mes fardeaux pour que je reste droit
Ni le vent et la pluie, ni la grêle en été, l’hiver silencieux, le cours du Donozau
Tes derniers mots d’amour, et enfin la douceur des yeux qu’il a de toi.
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