17 mars 2008

Le bilan national



Jamais dans toute l'histoire de la 5ième république un président n'avait été élu avec une telle avance. Mais, moins de 6 mois après son élection, il dégringolait dans les sondages pour aboutir enfin aux résultats catastrophiques que nous connaissons depuis hier soir. L'UMP est en chute libre et le peuple demande des comptes. Cette même montée de la gauche et de l'extrême gauche est visible aussi en Allemagne en Espagne, en Italie et dans beaucoup d'autres pays européens. La crise économique et ce partage très inégalitaire des fruits de la croissance, épicé de quelques scandales financiers n'y sont pas pour rien.
L'exigence des peuples est exacerbée devant l'inefficacité des mécanismes de régulation et l'impuissance avouée de l'Etat: "Les caisses sont vides".
Que l'on ne s'y trompe pas ! Cette contestation ne s'adresse pas seulement au gouvernement actuel. Mais, par le phénomène du balancier électoral à toute l'élite de droite et de gauche qui se contente de la gestion des affaires courantes de la mondialisation injuste et non contrôlée ("faussée") par l'intervention de l'Etat.
Elle sanctionne à la fois les socialistes incapables de remporter une élection présidentielle depuis treize ans et l'UMP incapable de consolider une base électorale locale solide.
Au pouvoir, les actions de l'UMP et celles du PS sont sensiblement les mêmes sur cette question de la répartition du revenu national, du pouvoir d'achat et de la lutte contre la précarité de l'emploi et la pauvreté.
Il est urgent de retrouver des hommes et des femmes qui, à la direction de l'Etat, exercent le pouvoir avec audace au nom et pour le compte du plus grand nombre !
L'urgence est la réduction de la pauvreté et une meilleure répartition du revenu national au profit du travail et non des spéculations. Il faut relancer la consommation en distribuant plus à ceux qui ont une propension à consommer forte, c'est-à-dire aux faibles revenus.
Depuis bientôt trente ans, malgré toutes les promesses, la préservation des profits n'a pas contribué à l'investissement dans le développement et l'amélioration de l'outil de production et donc à l'emploi.
L'arrivée au pouvoir des socialistes, si elle devait avoir lieu dans 4 ans, aurait sans nulle doute le même aboutissement aux élections locales à défaut d'une changement radical dans les grandes orientations économiques et fiscales.