10 janvier 2007

En soutien à Kokopelli dans son combat pour le vivant et les libertés

Après le verdict de la Cour d’appel de Nîmes qui condamne les semences anciennes, Kokopelli se pourvoit en cassation et va assigner l’Etat français en Cour Européenne de Justice.
L’association Alésienne qui a 5500 membres et plus de 2000 variétés de fleurs, céréales et légumes anciens, est le plus important réservoir génétique français accessible à tous
Après la relaxe du Tribunal d’Alès, la Cour d’Appel de Nîmes vient d’infirmer ce jugement le 22 décembre 2006.
- 17.130 euros d’amendes
- 2 x 1 euro de dommages et intérêts
- 2 x 300 euros de dédommagement
- près de 2000 euros de frais de publication du verdict et affirmation de la culpabilité de M. Guillet (Président de l’association) pour vente de semences non inscrites.
Cet arrêt intervient au mépris des actuelles directives européennes.
Tandis que les multinationales de l’agroalimentaire brevètent allègrement des hybrides et des OGM. Nous sommes dépossédés de nos racines, de notre culture, par le lobby des groupes semenciers. La Directive européenne 98/95 permet la création d’une liste de conservation des semences en risque d’érosion génétique. La France a transcrit cette directive, mais ne l’applique pas. En condamnant Kokopelli, l’état français exprime le dédain et le mépris avec lequel il traite la diversité génétique transmissible.
Kokopelli se pourvoit en Cassation pour non-respect des décisions communautaires
Pour moi, Kokopelli assure une mission de salubrité publique. L’association devrait bénéficier, comme le prévoit le Traité de Rome et la FAO, de subsides publics.
Les fruits et légumes des semences anciennes ont plus de goût, des formes attrayantes, résistance aux maladies. Toutes ces raisons devraient inciter le gouvernement à reconnaître le travail de l’association Kokopelli, dont les graines répondent aux besoins multiples des jardiniers, paysans et consommateurs.
Nous n’avons nul besoin des technologies transgéniques : avec les semences de pays (anciennes), nous disposons de tout le matériel génétique nécessaire pour subvenir à nos besoins, au grand drame des marchands de nécrotechnologies. Il est temps de cesser de déléguer notre avenir à des scientistes ou à des groupuscules corporatistes. L’eau et les
semences libres sont indispensables à notre survie. Les semences ne se suffisent d’aucun qualificatif, elles doivent ETRE, tout simplement.
Il est indispensable, en respect de la directive CEE 98/95, de constituer un répertoire de la diversité biologique cultivée existante pour lequel l'inscription doit être libre, gratuite et
facultative.
Il est un devoir incontournable : libérer les semences de vie et l’accès à celles-ci pour tous. Loin de la volonté de mainmise sur le vivant, dont font preuve les multinationales, soutenues par l’état, nul n’a le droit d’imposer la génétique semencière de demain. Les hybrides ont montré leurs limites, les OGM (refusés par les 85 % des consommateurs) sont une faillite sanitaire et technologique. Les semences reproductibles, issues des variétés de population, constituent certainement, sur les acquis de 10.000 ans de recherche, une des grandes solutions d’avenir.

Pour le texte complet et signer la pétition : se connecter à Site Internet : www.kokopelli.asso.fr