10 mars 2011

SOUFFLES


Si le FN, ce parti raciste et xénophobe, replié sur lui-même dans un réflexe identitaire, nationaliste et archaïque, conquiert si facilement le peuple français, jusqu’aux syndicalistes cégétistes, par un discours simpliste, vide de contenu et en sens inverse de l’évolution du monde qui s’ouvre en Asie en Orient et jusqu’en Afrique, c’est à cause de l’abysse profond dans lequel se trouvent la droite et la gauche dites républicaines. Ces deux partis n’ont rien à dire de vivifiant au français car ils manquent d’idéaux, gérant les rentes. Ils sont dirigés par une arrière-garde de pensée périmée ! Qu’est-ce, qui distingue sur le principe, les dictatures chancelantes des pays en révolution aujourd’hui, de celles qui dirigent les partis politiques français traditionnels et qui sont à l’origine de cette sclérose ? A ma connaissance : Rien !

Qu’est-ce qui distingue Kouchner de Strass-Khan, Fabius de Besson, Royal de Morano, Rocard, Aubry, Lang et les autres, des gens de droite ? Rien ! Leurs discours varient avec leur intérêt personnel du moment.

On aurait pu espérer des petits partis, et notamment de gauche, une intelligence des situations, une reconnaissance de la brèche historique ouverte pour eux dans le mur des alliances de fait qui permettaient jusque là l’alternance droite/gauche dans une sourde continuité, mais c’est le FN seul qui s’y glisse avec hardiesse. Le Pari de Gauche hurle son réquisitoire dans un prétoire vide, et le Parti Radical de gauche dort sous les ambitions décousues de son chef autocrate en ânonnant les noms de ses héros défunts.

Dans ces conditions, les stigmates des souffles à venir peuvent-ils être si différents de ceux qui gravent les mémoires lointaines ?