08 avril 2011

Poésie avec Rabindranath Tagore, l'Apôtre Paul et moi : Nauvrage


Entendez-vous au loin ce bruissement de la mort,



Le vent des mots et des reproches empoisonnés



Le flot des insectes à l’appel du corps posé sur la digue



L’appel au travers des flots de feu et les souvenirs du passé


Tous les grands démons de la terre chevauchent leur monture


La lâcheté du faible, la vanité du fort, les leçons posthumes de la grasse cupidité, la rancœur du frustré, la fierté du clan, l’insulte envers l’homme, ont habillé les enfants d’une tunique rouge.


D’où vient cet espoir, qui contraint ceux qui pleurent à quitter leur foyer pour se retrouver dans la lumière du matin pareil à des étoiles qui brillent au firmament d’une nuit absolue ?


La joie de Dieu a éclaté au dessus d’eux comme le tonnerre sur une terre desséchée.


Le sang du Juste et les larmes des enfants ne perdent pas ainsi toute valeur dans la poussière de la terre !


Ils sont la voie du paradis quand le corps est enseveli !


Car, à l’heure où l’homme brise ses liens mortels, la Divine Liberté ne lui est-elle pas révélée dans l’instant ?


Ô mort où est ta victoire, Ô mort où est ton aiguillon ?